4 juin 2015

Vos Thons (en 1 ou 2 mots)



C’est bientôt Pâques je me prépare
Fini l’hiver les idées noires
J’ai préparé mon baluchon
Je vais rentrer à la maison

Un vrai lit de vrais repas
Revoir maman et puis papa
On se rassemble pour l’occasion
On va voter aux élections

FN, Modem ou socialiste
Peu importe y’a qu’une seule liste
Nous on choisit, nous pas mouton
Faut pas nous prendre pour des cons

retrouve donc tes racines
dans des sources hydrauliques
vois-tu pas qu’on te bassine
Génération Apolitique !!

Le principale c’est pas l’parti
C’est ce qu’il fait si on l’élit
Tant qu’il est là pour les gueuletons
Qu’il s’fait mousser au téléthon

On ne demande pas l’impossible
Qu’il soit constamment disponible
Sauf bien sûr pour les teutons
Les arabes, les juifs et les marrons

Ah non non je suis pas raciste
Depuis 2 ans j’suis communiste
J’ai voté pour le Mélanchon
J’en avais marre des ces Fillon

retrouve donc tes racines
dans des sources hydrauliques
vois-tu pas qu’on te bassine
Génération Apolitique !!

Si toi aussi tu veux agir
Pour la politique de l’avenir
Va donc chercher ton baluchon
Manifester pour ta maison

Sans se soucier de l’entourage
Tant qu’ça va bien dans ton village
Moi rien à foutre de ces bretons
De leur béret de leur picon

Je milite pour moi et mon égo
Dans ma maison il fait bien chaud
Arrêtez d’me piquer des ronds
Pour les SDF y’a des associations

retrouve donc tes racines
dans des sources hydrauliques
vois-tu pas qu’on te bassine
Génération Apolitique !!

Je crois pas votre barratin
Ils disent la vérité à TF1
Je regarde les informations
Moi aussi j’ai mon opinion

retrouve donc tes racines
dans des sources hydrauliques
vois-tu pas qu’on te bassine
Génération Apolitique !!

Histoire :
J'ai écrit ce texte en mars 2014, juste avant les municipales. Je l'ai écrit pour être chanté en raeggae (avec la musique de Tryo - Green Washing en tête). Ce texte est tout simplement une compilation de tout ce que j'ai pu entendre autour de moi les mois précédents son écriture, donc si vous vous posez la question, ce sont à quelques tournures de phrases près des citations (ça fait peur).

10 mars 2012

Barre à tribord!

Après 18 mois d'escale en terre sainte, je lève l'ancre. Le flot continu de nos rus éphémères nous sépare. Arquant le spi, je dérive au gré des marées. Aujourd'hui le vent souffle à babord me faisant naviguer cap à l'Est en direction de la mère patrie. En ce moment, je vogue en eaux troubles mais je reviendrai, levant haut le pavillon sauvage, affrontant la tempête sans relâche en vue d'un atelier idéal afin de conquérir cet océan de culture.

Histoire:
J'ai écris ce texte pour le lire à ma dernière relâche de la chapelle à Toulouse.

22 juin 2010

En solitaire à deux



Dans l'éternité passagère
D'un couché de soleil
Un homme parcourt la plaine
Errant seul à la dérive
Des vents lointains de sa mère patrie
Pas âme qui vive sur son chemin
Seul le bruit de ses pas
Caressant l'herbe sèche de cette fin d'été
Lui rappelaient qu'il avançait encore et toujours
Dans ce territoire vague et infini
Ce néant vert le guidait, l'escortait, le suivait
Parti depuis deux jours des bras
De sa compagne qui pleurait son départ
Une étrange sensation l'envahissait,
L'oppressait, l'inondait de questions sans réponses
Mais la solitude n'était pas son soucis premier,
Ses préoccupations s'orientaient davantage sur le
Bien-être de sa femme
Qu'il n'appellerait plus jamais sienne.
Comment aurait-il pu la consoler à ce moment
fatidique qui les sépara définitivement?
Dans ses moments de lucidité, il se consacrait
Au présent sans pouvoir envisager l'avenir
Quel qu'il puisse être
Car maintenant en solitaire, il naviguait avec
Pour seule compagnie cet océan de verdure.

Histoire:
J'ai écris ce poème deux jours après que mon ex
me quitte. Il a été retravaillé de nombreuses fois
et pourtant je pense pouvoir encore l'améliorer.
A noter que c'est le seul poème en prose que j'ai écrit.

Poème anniversaire

Voici depuis bien longtemps
Que, sur cette terre vivant,
J’accomplis tant et tant
Aujourd’hui est le bon moment
Pour conter mes 50 ans.
Il fut un jour au soleil levant
Un 29 Mars unique en son temps
Ma vie commence à cet instant
Manuel et débrouillard comme maintenant
J’arpentais la dure existence d’un enfant

Mai 68, Juillet 69 se succédant
J’accédais au collège sans grand succès malheureusement
Arrivée en BEP et au marché la semaine finissant
Puis Dijon, la moutarde, le régiment
Les soirées entre amis en cellule de dégrisement
Puis vint une demoiselle qui me plut particulièrement
A la fête de l’huma nos regards se croisant
Nous voilà partis pour le Sud sans argent
Plus belle la vie nous disaient les gens
Mais tout s’enchaîne, le mariage, 1er enfant

Et bien pire, le quart de siècle, mes 25 ans
J’entrais à l’Argensol entre temps
Enfin stable : un boulot, une famille, un appartement
Quoi de mieux pour un jeune couple insouciant ?
Mais voilà qu’il faut régler plus urgent
Trouver une maison : un travail de titan !
La faire construire, c’est mieux apparemment
Enfin la voilà au bout d’un an.
Quoi de plus merveilleux qu’un … autre garnement ?
Il grandit trop vite et dangereusement

Une blessure ou une frayeur au moins deux fois par an !
Mais comment lui en vouloir ce n’est qu’un … adolescent
Qu’ai-je fait, où étais-je, dormais-je tout ce temps ?
Non seulement il serait trop long et fatigant
De parler de chaque année précisément
Quoi qu’il me vient un évènement
Que je me dois de raconter, c’était marrant
Comment oublier mes 40 ans ?
Mais j’en viens je vous rassure au plus important
J’aimerais aujourd’hui revivre cet instant

Bon j’en étais où, je parlais de quoi juste avant
Ah oui, l’an 2000 était là et arrive Vincent
Un cadeau pourrait-on dire tout simplement.
Je me souviens de cette joie m’envahissant
Et des promesses de rentrer à temps…
J’accélère le rythme, la foule s’impatientant
Je voudrais remercier ma femme et mes enfants
Mes amis, mes collègues, mes clients
Et voilà où j’en suis maintenant
Une nouvelle vie commence, j’ai 50 ans !

Histoire:
J'ai écris ce poème pour les 50 ans de mon père.
Si vous y avez prêté attention, vous verez qu'il
y a exactement 50 vers répartis sur 5 strophes,
chacune représentant une décennie. Il a pour ce faire,
été retravaillé bien sûr. Il était composé de 54 vers
à l'origine mais le découpage en strophe n'a posé que peu
de soucis. Sinon si quelqu'un a un meilleur titre à proposer,
je suis toute ouïe.

Problèmes de langage

En relisant ces pages
je me souviens très bien
de ces moments d'étreints
de nos noces de mariage
je me rappelle de tout
jusqu'au moindre petit bout
de ce moment de communiage
j'espère le refaire
avant d'être grand-père
pour avoir le courage
d'effectuer de nouveau
des positions mégalo
sans souffrir de blocage
je vous raconte bien sûr
ces mouvantes aventures
à l'endroit du dormage
j'excelle en ce domaine
protégé par des persiennes
à l'abri des visages
j'ai comblé ma mie
à quatre pattes sur son lit
sans notice d'assemblage
bien qu'elle fut ma première
sans expérience derrière
j'accomplis cet ouvrage
vous me direz plutôt
à son mariage puceau
y'a un gros décalage
et bien non c'était vrai
avant je ne l'ai pas fait
Quel dommage!

Histoire:
J'ai essayé d'écrire un poème avec une rime phare
qui revient tous les trois vers, certes le style
n'est pas très élaboré mais j'y suis arrivé.

Un combat ennuyeux

L'ennui, un pêché? Un supplice
Que l'on endure, qui nous poursuit
Nuisible à tant d'êtres en vie
Et qui nous plonge en un abysse

Cet ennui qui nous pourchasse
À tout moment à tout endroit
Et tous les jours l'on guerroie
Jusqu'à ce que l'on trépasse

C'est ce démon invincible
Qui traque nos mouvements
Et sans divertissements
Nous devons alors la cible

C'est ainsi qu'à cette heure-ci
J'exprime ma faiblesse
Je m'ennuie je le confesse
J'ai perdu face à l'ennemi

C'est pourquoi je compose
Ce poème en toute rime
Comme une lutte en excrime
Et si je perds alors je prose

Mais seul je suis face au démon
Seul et faible face au pouvoir
De ce monstre de désespoir
Ainsi je perds alors je prose

Histoire:
Un de mes poèmes de période funeste

Triste sort

La vie ne nous prive
De cet heureux destin
Que nous appelons fin
Et quand il nous arrive

Ce passage d'ouverture
Qui nous fait tant peur
Que l'on prend comme malheur
Et que l'on dit pourriture

Cet instant de mépris
Qui conclut notre vie
Et qui comme un accord

Termine le passé
Le futur est effacé
Et l'on arpente la mort

Histoire:
Un de mes poèmes de période funeste